Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?

Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?

Semaine du 9 au 13 juin 2025

CHEZ NOS CLIENTS ET PROSPECTS

 

Thelem assurances dépasse ses objectifs climatiques

La Tribune de l’assurance  – 13/06/2025

  • Thélem assurances affiche en 2024 des résultats extra-financiers remarquables, atteignant avec six ans d’avance ses objectifs climatiques fixés pour 2030. Grâce à une stratégie d’investissement rigoureuse, alignée sur une trajectoire +1,5°C, l’assureur mutualiste a réduit de 46 % les émissions financées (scopes 1 et 2) depuis 2022.
  • La performance repose notamment sur une politique active d’arbitrages et de rénovations, permettant d’atteindre dès 2024 l’objectif de décarbonation des actifs immobiliers (8,6 kgCO2e/m²/an). L’exposition aux obligations vertes, sociales et durables a doublé sur un an et a été multipliée par six depuis 2020.
  • Enfin, 100 % des investissements sont réalisés via des fonds durables (articles 8 ou 9 du SFDR), et un suivi ESG renforcé est mis en place pour les actifs non cotés. Thélem prévoit de renforcer cette dynamique en 2025, en élargissant son impact extra-financier, notamment sur la biodiversité.

 

Dividende écologique : un bilan très positif pour Maif

La Tribune de l’assurance  – 11/06/2025

  • Depuis 2023, la Maif consacre 10 % de son résultat annuel à un dividende écologique, soit près de 18 millions d’euros répartis entre actions en faveur de la biodiversité (11 M€) et solidarité climatique (7 M€). Sur le volet biodiversité, les fonds ont permis de soutenir des projets concrets autour de cinq axes : biodiversité urbaine, écosystèmes marins, continuités écologiques, zones humides et transition agricole.
  • Côté solidarité climatique, l’assureur mutualiste accompagne les sociétaires vulnérables face aux aléas climatiques, en particulier les inondations. Plus de 1 700 sociétaires non couverts par le Fonds Barnier ont pu bénéficier d’un diagnostic gratuit de leur habitation. Maif finance ensuite jusqu’à 90 % des travaux préventifs, dans la limite de 13 500 €, avec déjà plus de 300 diagnostics réalisés et 20 projets financés.
  • Ce bilan témoigne d’un engagement structurant et ciblé, alliant utilité sociale et impact environnemental, parfaitement aligné avec l’identité mutualiste et préventive de la Maif.

 

SUR NOS DOMAINES D’INTERVENTION

 

Éric Chenut (FNMF) : « Le congrès d’Agen lancera le débat sur les grands enjeux de la protection sociale »

L’Argus de l’assurance – 11/06/2025 

  • Le 44ᵉ congrès de la Mutualité française entend lancer le débat public sur les grands enjeux de la protection sociale à l’approche de la présidentielle 2027. La FNMF souhaite remettre ces sujets au cœur du débat démocratique, en particulier :
    •  le financement des solidarités,
    •  la répartition intergénérationnelle,
    •  et la soutenabilité du système de santé.
  • Dans ce cadre la FNMF met en avant les points de vigilance suivants : 
    • Taxe santé 2025 : opposition à un prélèvement de 2 % sur le chiffre d’affaires des complémentaires, jugé injuste.
    • Lutte contre la fraude : soutien à une proposition de loi permettant un meilleur partage d’informations avec l’Assurance maladie.
    • Contrat responsable : volonté de créer un contrat plancher commun avec France Assureurs et le CTIP, à inscrire dans le PLFSS 2026.
    • Dérives marketing : dénonciation des pratiques commerciales agressives (ex. : deuxième paire de lunettes à 1 €), perçues comme contraires à l’éthique mutualiste.
    • Financiarisation du système de santé : concentration inquiétante dans l’analyse biologique et l’hospitalisation privée.
    • Réforme de la PSC Fonction publique : inquiétudes face à des choix d’opérateurs jugés fragiles financièrement (ex. : Alan), risques pour les mutuelles historiques comme Mgéfi ou MCF.
  • Enfin, la FNMF souhaite faire entendre ses positions concernant des points stratégiques : 
    • Défense d’une troisième voie entre étatisation (« Grande Sécu ») et financiarisation, incarnée par l’articulation entre Sécurité sociale et mutuelles.
    • Appel à des ajustements partagés via un dialogue entre tous les acteurs (État, mutualité, assureurs) pour répondre aux besoins croissants liés au vieillissement et aux nouvelles attentes sociétales.

 

Santé : lutte contre la fraude, des résultats encourageants

L’Argus de l’assurance – 10/06/2025 

  • En 2024, l’Assurance Maladie a franchi un cap historique dans sa lutte contre la fraude, avec 628 millions d’euros détectés et stoppés (+35 % en un an), dont 263 millions de fraudes évitées en amont. Cette performance s’appuie sur une combinaison d’innovations technologiques, de renforcement des contrôles, et d’un recours accru à l’action judiciaire.
  • Les professionnels de santé concentrent l’essentiel des montants fraudés, avec des dérives marquées dans les centres d’audioprothèses (115 M€) et les centres de santé (39 M€). Par ailleurs, les fraudes aux indemnités journalières explosent, atteignant 42 millions d’euros.
  • Pour s’adapter à l’évolution des pratiques frauduleuses, l’Assurance Maladie déploie de nouveaux outils numériques, notamment un téléservice pour les pharmaciens et des unités spécialisées en cyber-enquête. La montée en puissance des compétences numériques, couplée à une stratégie judiciaire offensive (près de 20 000 procédures engagées), marque une nouvelle ère dans la sécurisation du système de santé.

 

POUR LA CULTURE GÉNÉRALE

 

Assurance mondiale : Un marché à 12.000 milliards d’euros d’ici 2035

News Assurances Pro – 10/06/2025

  • D’ici 2035, le marché mondial de l’assurance devrait atteindre 12.327 milliards d’euros, contre 7.008 milliards en 2024, soit une croissance annuelle moyenne de 5,3 %. Cette dynamique est principalement tirée par :
    • L’Asie (hors Japon) et la Chine, avec une croissance de 7,5 % par an ;
    • Les économies émergentes, qui devraient afficher un rythme encore plus soutenu de 8,3 %.
  • En comparaison, l’Europe de l’Ouest connaît une progression plus modeste (3,7 %/an), notamment la France, dont les primes passeraient de 310 à 467 milliards d’euros.
  • Sur le segment IARD, les moteurs seront les investissements publics (défense, infrastructures) et la hausse des sinistres liés aux catastrophes naturelles (jusqu’à 2.000 milliards d’euros de sinistres en Europe d’ici 2050).
  • Le rapport attire l’attention sur le rôle sociétal croissant de l’assurance, en lien avec :
    • les Objectifs de développement durable (ODD) ;
    • les enjeux d’épargne individuelle face à l’insuffisance des réformes retraites ;
    • la nécessité d’un partenariat renforcé public/privé pour répondre aux risques climatiques et démographiques.
  • Le secteur de l’assurance reste porteur, mais il ne pourra pas, seul, compenser les défaillances structurelles des politiques publiques.

 

La French Tech elle aussi bouleversée par l’intelligence artificielle, notamment dans l’assurance

L’Argus de l’assurance – 10/06/2025 

  • La sixième promotion du programme French Tech (Next 40 et French Tech 120) témoigne d’un renouvellement dynamique de l’écosystème des start-up françaises, avec une progression notable de leur chiffre d’affaires (+27 % en moyenne) et une place de plus en plus centrale occupée par l’intelligence artificielle (35 % des entreprises sélectionnées).
  • Dans le secteur de l’assurance, plusieurs assurtech confirment ou renforcent leur présence : Alan et Descartes Underwriting restent ou réintègrent le Next 40, tandis que Shift Technology rejoint à nouveau le FT120. Acheel et Akur8 font leur entrée remarquée, à l’heure où la tech assurantielle accélère sa transformation sous l’impulsion de l’IA.
  • Malgré une rentabilité encore fragile (44 % des entreprises hors deeptech sont rentables), la French Tech poursuit son développement, portée par une stratégie sélective basée sur le chiffre d’affaires et les levées de fonds, et soutenue par l’État à travers une approche ciblée d’accompagnement à fort potentiel de croissance.

 

Ecoconception du numérique : les bonnes pratiques doivent être adaptées aux exigences du domaine de la santé

TIC Santé – 10/06/2025 

  • Le groupe de travail « sobriété numérique et développement durable » au sein de la délégation au numérique de la santé (DNS) a identifié 32 bonnes pratiques d’éco-conception en santé et en médico-social. Ces pratiques doivent être adaptées pour répondre à des exigences spécifiques liées à la protection des données sensibles, à la continuité des soins, à l’interopérabilité et à la qualité des services. 
  • Le groupe a examiné 136 pratiques issues de différentes lignes directrices et a établi que certaines recommandations n’étaient pas directement applicables aux soins de santé en raison de préoccupations en matière de sécurité et de soins aux patients. Le travail met l’accent sur l’intégration des impacts environnementaux dans la conception des services numériques tout en prolongeant la durée de vie des équipements et en réduisant la consommation de ressources informatiques. 
  • Les meilleures pratiques incluent l’élaboration d’une stratégie d’archivage et de suppression du contenu obsolète, qui doit être conforme aux exigences légales de conservation des données. De plus, le groupe recommande d’adapter les durées d’inactivité des logiciels en fonction de l’utilisation professionnelle pour éviter d’affecter les soins aux patients. Les suggestions pour optimiser le stockage des données incluent la réduction de la redondance des données et l’amélioration de la qualité de l’image sans compromettre la sécurité des patients. Ces propositions éclaireront les futurs documents de référence de l’autorité de régulation, l’Arcep. Le groupe prévoit également de développer un cadre simplifié pour les acteurs de la santé intéressés par les pratiques d’écoconception.