Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?

08/10/2025
Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?
Semaine du 29 septembre au 3 octobre 2025
CHEZ NOS CLIENTS ET PROSPECTS
Clément Michaud (Crédit agricole Assurances) : “Nous ne sommes qu’au début de l’histoire”
L’Argus de l’assurance – 01/10/2025
- Crédit agricole Assurances (CAA) veut accélérer sur le marché des assurances collectives, où il réalise déjà jusqu’à 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 2 millions de personnes protégées. Fort de son partenariat avec Amundi et de sa plateforme digitale d’épargne retraite, CAA ambitionne d’atteindre 1 milliard d’euros en santé et prévoyance et d’intégrer le Top 10 du secteur.
- Après avoir remporté le contrat des Industries électriques et gazières (310 000 bénéficiaires), le groupe vise la fonction publique territoriale et lance “La Banque des ressources humaines”, une offre globale combinant assurance collective, épargne salariale et avantages sociaux pour devenir un partenaire clé des directions RH.
Santé collective : Apicil intègre le comparateur en ligne Mon Gustave
L’Argus de l’assurance – 30/09/2025
- Le groupe Apicil s’associe au comparateur d’assurances en ligne Mon Gustave (groupe Finare) pour renforcer la visibilité de ses offres de santé collective. Celles-ci sont désormais accessibles sur mongustave.fr, avec un accompagnement personnalisé assuré par les conseillers d’Apicil.
- Ce partenariat permet à Mon Gustave d’enrichir son offre à destination des entreprises et indépendants, tandis qu’Apicil poursuit sa stratégie de digitalisation et d’ouverture de nouveaux canaux de distribution.
SUR NOS DOMAINES D’INTERVENTION
Dépenses de soins : la part des complémentaires santé et des ménages augmente, celle de la Sécurité sociale recule
L’Argus de l’assurance – 30/09/2025
- Selon les comptes de la santé 2024 publiés par la Drees, les organismes complémentaires (Ocam) ont versé 32,5 milliards d’euros de prestations, soit 475 € par habitant, en hausse de 6,2 % sur un an. Leur part dans le financement de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) atteint 12,8 %, se rapprochant du niveau d’avant-Covid.
- Cette progression est tirée par le dentaire, l’optique et les soins ambulatoires, qui représentent 40 % du financement total assuré par les Ocam. Les indemnités journalières connaissent aussi une forte hausse (+7,2 %). Les mutuelles restent majoritaires (14 Md€ de prestations), devant les assureurs (11,9 Md€) et les institutions de prévoyance (6,5 Md€).
- En parallèle, la part financée par les ménages augmente légèrement à 7,8 %, tandis que celle de la Sécurité sociale recule à 79,4 %, confirmant un transfert progressif du financement vers les complémentaires et les assurés.
Tarifs, la dérive se poursuit en assurance santé… comme en prévoyance
L’Argus de l’assurance – 01/10/2025
- Les tarifs des complémentaires santé continuent de croître trois à quatre fois plus vite que l’inflation. Selon Addactis, les dépenses de santé augmentent désormais de 4 à 5 % par an, contre 2 % avant 2019, et atteindraient 331 Md€ en 2030. Pour 2026, les hausses tarifaires médianes prévues sont de +5 % pour les contrats individuels et +6,2 % pour les collectifs en santé ; et de +1,5 % à +4,75 % en prévoyance.
- Les causes principales sont le vieillissement de la population, la montée des affections de longue durée, la hausse des soins hospitaliers (+25 % depuis 2019) et les effets du 100 % Santé, qui aurait déséquilibré le système. Le marché, très concurrentiel en apparence, se standardise autour de produits similaires, fragilisant la solidarité mutualiste.
- En prévoyance, l’augmentation de l’âge de départ à la retraite et la progression de l’absentéisme post-Covid (+31 % d’arrêts longs entre 2018 et 2024) accentuent la dérive. Malgré ces hausses, les assureurs visent des ratios combinés proches de l’équilibre (98–99 %), témoignant d’une rentabilité sous pression.
POUR LA CULTURE GÉNÉRALE
ACPR et distribution d’assurance depuis les pays tiers : vers une interdiction implicite des succursales ?
L’Argus de l’assurance – 01/10/2025
- L’ACPR durcit sa position sur la distribution d’assurance depuis des pays tiers. Elle estime qu’une succursale hors de l’EEE ne peut vendre de contrats couvrant des risques situés en France, même si l’intermédiaire est immatriculé en France.
- Cette approche, plus stricte que celle de l’EIOPA, revient à une interdiction implicite de ces pratiques, au nom du contrôle prudentiel et de la protection des consommateurs.
- L’ACPR renforce ainsi :
- le principe de territorialité (distribution limitée aux acteurs français ou européens) ;
- la responsabilité des réseaux dans la conformité de leurs partenaires ;
- et l’obligation de gouvernance des assureurs.
- Une position jugée volontariste et quasi prohibitive, qui rebat les cartes des modèles reposant sur des relais extra-européens.
Le CERT Santé met à jour ses « fiches réflexes » de gestion de crise
TIC Santé – 01/10/2025
- Le CERT (Computer Emergency Response Team Santé) Santé a mis à jour ses « fiches réflexes » de gestion de crise « afin d’intégrer les évolutions publiées par l’InterCERT France en début d’année.
- L’objectif de ces fiches est de « garantir que chaque équipe dispose d’outils pratiques, adaptés aux dernières recommandations, pour réagir efficacement face aux incidents de sécurité », a expliqué le CERT. Elles « fournissent un cadre d’action rapide et structuré, même dans l’urgence ».
- Elles concernent différents scénarios, dont l’attaque par rançongiciel ou par déni de service, le défacement de site web (modification non sollicitée de sa présentation), la compromission de comptes ou de systèmes, etc.
- Elles s’adressent aux responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), aux équipes de cybersécurité et aux cellules de crise.
L’assureur Abeille Assurances sécurise son parcours de souscription
La Revue du Digital – 29/09/2025
- Abeille Assurances renforce la sécurité et la conformité de ses parcours de souscription en ligne pour ses produits d’assurance vie, épargne et retraite grâce à l’intégration de la solution KYC (Know Your Customer) de Signaturit Group.
- Cette technologie permet le contrôle en temps réel des pièces justificatives, réduit les erreurs manuelles et lutte contre la fraude documentaire, tout en accélérant les délais de traitement. Déployée d’abord sur les contrats Afer, la solution a été étendue à d’autres produits après des résultats concluants : 85 % des contrats sont signés le jour même.
- Signaturit Group, qui traite plus de 200 millions de transactions par an dans 40 pays, se positionne comme une alternative paneuropéenne aux acteurs américains de la signature et de l’identité numériques.