Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?

07/11/2025
Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?
Semaine du 27 au 31 octobre 2025
Chez nos clients et nos prospects
MMJ : un plan social dévoilé dans la confusion
L’argus de l’assurance – 29/10/2025
- La direction de la mutuelle, membre du groupe Aéma via l’UMG Aésio, a annoncé vouloir mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sans en avoir informé préalablement son conseil d’administration et les organisations syndicales représentatives.
- Jusqu’au 30 septembre, une majorité du portefeuille santé de la MMJ était composée d’agents du ministère de la Justice
Malakoff Humanis : la croissance des dépenses de santé est un peu moins forte au premier semestre 2025
La tribune de l’assurance – 27/10/2025
- Le groupe de protection sociale a présenté un bilan de la consommation des dépenses de santé. Celle-ci progresse un peu moins fortement que l’année dernière du fait d’une baisse significative des consultations chez les généralistes et spécialistes mais aussi d’une stabilisation des dépenses sur les prothèses dentaires. Malakoff Humanis livre également ses projections sur 2026.
Le chiffre d’affaires de Cegedim en baisse de 2% au troisième trimestre
TIC Santé – 27/10/2025
- Le chiffre d’affaires de Cegedim a diminué de 2% au troisième trimestre, atteignant 153,7 millions d’euros, mais reste stable à périmètre constant. La réduction de la filiale INPS au Royaume-Uni impacte la croissance. Entre janvier et septembre, le chiffre d’affaires est stable à 476,1 millions d’euros, avec une croissance organique de 2,1%. La division logiciels et services a chuté de 5,4% à cause d’INPS. Cegedim Santé a reculé de 2,2%. L’activité pharmaciens a aussi baissé en raison du repositionnement des offres et de l’été peu favorable aux ventes.
Sur nos domaines d’intervention
Taxe sur la santé, franchises pour les patients : la ministre de la Santé persiste sur les efforts à demander pour redresser le budget de la Sécu
L’argus de l’assurance – 30/10/2025
- Les députés reprennent ce vendredi l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Le texte prévoit 7 milliards d’économies et des taxes pour ramener l’année prochaine le déficit de la sécurité sociale à 17,5 Md€ contre 23 Md€ prévus en 2025.
- La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, continue de défendre les mesures de redressement inscrites dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, dont une taxe exceptionnelle de 2,25 % sur les contrats des complémentaires santé.
Budget de la Sécu : les députés s’opposent au gouvernement sur les franchises médicales
Les échos – 29/10/2025
- La commission des Affaires sociales a rejeté à une large majorité la partie « recettes » du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, afin de s’opposer à l’augmentation des franchises médicales. Les députés ont supprimé un article qui aurait élargi le nombre de franchises et s’opposent à leur doublement, même si le gouvernement pourrait imposer cela par décret. Les socialistes ont voté en faveur de la suppression des mesures jugées antisociales et ont proposé des augmentations de la CSG sur le capital.
- La partie « dépenses » a également été discutée et contient des éléments controversés, notamment une suspension de la réforme des retraites. Les députés se sont opposés à un article visant à augmenter les frais des consultations chez le dentiste et d’autres soins, invoquant la hausse du coût de la vie. Le doublement des franchises médicales a suscité la plus forte opposition, car il augmenterait les frais pour les patients. Cette mesure pourrait rapporter 2,3 milliards d’euros au gouvernement.
- Un article sur les dépassements d’honoraires des médecins a été adopté sans modification. Il vise à augmenter la cotisation sur ces dépassements, mais certains députés craignent que cela n’ait des effets négatifs pour les patients. Enfin, la commission a validé un article permettant à l’Assurance maladie de réduire unilatéralement les tarifs dans certains secteurs jugés trop rentables.
PLFSS 2026 : les députés refusent la taxe sur les complémentaires santé pour financer la suspension de la réforme des retraites
L’argus de l’assurance – 28/10/2025
- Les députés de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ont retiré l’article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, qui proposait une taxe exceptionnelle de 2,25% sur les contrats de complémentaires santé.
- Cette décision a été prise le 27 octobre, avec l’opposition de plusieurs partis politiques. Laurent Wauquiez (Les Républicains) a déclaré qu’il était déraisonnable de faire porter une telle charge financière sur les mutuelles, ce qui aurait impacté leurs assurés.
- D’autres partis, dont le Rassemblement national et les socialistes, ont également soutenu ce retrait. Cette taxe avait été introduite dans une lettre rectificative récente pour financer la suspension de la réforme des retraites. Les députés devront confirmer cette suppression lors d’un vote ultérieur.
Budget de la « Sécu » 2026 : les débats à l’Assemblée s’annoncent tendus
Le Monde – 27/10/2025
- Les députés ont commencé l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, lundi, en commission. Les discussions promettent d’être houleuses, avec en ligne de mire la suspension de la réforme des retraites.
- Un premier tour de chauffe pour essayer de cheminer vers un très hypothétique compromis. Tout comme pour le budget de l’Etat – actuellement débattu en séance au Palais-Bourbon –, l’exercice s’annonce ardu, car l’un de ses principaux objectifs est de ramener le déficit de notre système de solidarité à 17,5 milliards d’euros en 2026 (contre environ 23 milliards d’euros en 2025, selon les estimations les plus récentes). Or les mesures d’économies inscrites dans le texte sont bien souvent combattues par une majorité d’élus.
- La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a commencé ses travaux avec un peu de retard sur le programme initial. Il était prévu, au départ, qu’elle se penche sur le PLFSS à partir du 23 octobre, mais le coup d’envoi a été différé de quatre jours, pour que soit prise en compte une « lettre rectificative »sur la « suspension » de la réforme des retraites d’avril 2023. Ce nouveau texte intègre les conditions de financement de cette décision, avec de nouveaux tableaux d’équilibre et une nouvelle trajectoire budgétaire.
Pour la culture générale
Dépendance : comment la Caisse des dépôts investit le vieillissement
L’argus de l’assurance – 30/10/2025
- Afin d’articuler ses multiples actions en faveur de la santé des séniors et pour faire face aux situations de perte d’autonomie, le groupe Caisse des dépôts a établi une feuille de route sur cinq ans et dégagé 25 Md€ de crédits supplémentaires.
- Pour favoriser le bien-vieillir,la CDC a constitué un nouveau pôle, La Poste Santé Autonomie, par lequel elle a acquis des prestataires de santé à domicile.
Santé : le médicament pèse fortement sur les dépenses des complémentaires, selon Mercer
L’argus de l’assurance – 29/10/2025
- Dans son baromètre annuel, le courtier spécialisé en santé et prévoyance Mercer Marsh Benefits France pointe notamment la dérive en matière de pharmacie pour expliquer la hausse des dépenses de santé en 2025.
- L’évolution forte du coût moyen des médicaments a pesé lourd sur les dépenses de santé. Une tendance haussière « généralisée »touchant tous les postes de dépenses de santé
- Dans son baromètre annuel, Mercer Marsh Benefits France a signalé une hausse des dépenses de santé prévue à 4,5 % pour 2025, marquée par une augmentation générale de tous les postes de dépenses de santé. Cette hausse est plus élevée que celle de 2024 (+3,4 %) mais inférieure à celle de 2023 (+4,6 %).
- Les principaux postes contribuant à cette augmentation sont les suivants :
- Pharmacie : +7,3 %, en raison de l’augmentation des coûts des médicaments, de l’introduction de nouveaux vaccins obligatoires pour les enfants et de la capacité des pharmaciens à administrer des vaccins et dépistages.
- Optique : +4,5 %, en raison de l’augmentation de la fréquence des renouvellements de montures et verres, avec un coût des lentilles qui augmente de 10 % chaque année.
- Soins de ville : +4,4 %, causé par une hausse des tarifs de consultation des médecins, notamment avec l’augmentation à 30 € pour les visites chez les généralistes.
- Hospitalisation : +4,3 %, due à l’augmentation des honoraires d’hospitalisation et à une fréquence accrue des séjours.
- Pour 2026, Mercer prévoit une dérive estimée à 3,6 %, influencée par des facteurs organiques et réglementaires. Des changements législatifs et des incertitudes politiques pourraient impacter ces prévisions.
Classement : Quel pays domine l’assurance en Europe ?
News Assurance Pro – 29/10/2025
- Le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni claquait la porte de l’Union européenne. Depuis, le couple franco-allemand fait office de moteur en termes de places financières. Avec un petit avantage pour l’Hexagone comme le pointait encore récemment l’ACPR.
- L’autorité se targuait ainsi que la France, à fin 2024, agrégeait 2.972 milliards d’euros d’actifs prudentiels, très loin devant les 2.488 milliards d’euros de l’Allemagne. Et même presque trois fois plus que l’Italie (1.099 milliards d’euros). Tous pays confondus, la France représente près de 30% de l’ensemble des actifs prudentiels de l’Espace Économique Européen.
Transparence environnementale : l’heure du contrôle pour les produits et promesses « durables »
L’argus de l’assurance – 27/10/2025
- Pour 2026, l’EIOPA (Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles, AEAPP en français ou EIOPA en anglais) met l’accent sur l’application de DORA et la gestion des risques informatiques, avec une attention particulière sur les risques environnementaux. Les superviseurs nationaux doivent vérifier la gouvernance des risques, la traçabilité des incidents et la transparence des produits durables. Des domaines à surveiller incluent le respect des seuils de solvabilité de certains fonds d’investissement et le traitement équitable des assurés lors des sinistres. Il est nécessaire de maintenir des cartographies informatiques à jour, un reporting robuste ESG, et de contrôler la chaîne des sinistres.
- En médiation, la caducité d’une garantie, comme l’ITT après perte d’emploi, ne rend pas nulle l’adhésion au contrat collectif, à moins qu’une activité professionnelle ne soit une condition d’adhésion. Il est donc important pour les assureurs de vérifier les clauses d’éligibilité et les informations relatives aux garanties.
- Le 25 juin 2025, un accord pour l’emploi des séniors, signé par cinq organisations syndicales, vise à favoriser l’inclusion des travailleurs âgés dans l’assurance.
- La DGCCRF et l’ADEME contrôlent les allégations environnementales dès la communication commerciale, avec une attention particulière sur les supports « durables ».
- La FCA britannique promeut l’open finance, tandis qu’en France, la Banque de France et d’autres institutions lancent des tests de résilience du réseau financier.
- Enfin, la convergence entre transparence, équité et sécurité IT améliore la protection des assurés, réduisant les risques opérationnels pour les assureurs.